Désir
Habituellement lorsqu'on désire quelque chose ou quelqu'un, on cherche à posséder telle ou telle chose, à ressentir une certaine sensation, un certain sentiment ou alors la présence de l'autre près de nous, autrement dit, se le procurer. La vie n'est-elle pas une éternelle recherche du bonheur, l'Homme n'est-il pas fondé sur ses désirs? Spinoza disait dans l'Ethique: « Le désir est l'essence même de l'Homme. »Cette idée de désir se rapporte au bonheur puisque le but dans tout désir n'est-il pas de trouver l'ataraxie en assouvissant ses désirs? Mais nous devrions plutôt parler du plaisir qui n'est que chronique et n'apporte pas nécessairement le bonheur? Ce plaisir serait en fait d'obtenir ce que l'on a pas encore, c'est l'objet de notre désir. Mais outre l'objet et notre tentative de possession ou de ressentiment, le désir se s'apparente-il pas avec le plaisir même de désirer, et dans notre quête perpétuelle du bonheur, ne cherche-t-on pas à désirer plus pour plus de plaisir? Mais n'y a t-il rien de plus artificiel que de vouloir désirer? N'est-ce-t-il pas s'entêter dans une recherche infinie de bonheur, ne devient-on pas victime de sa propre passion en tombant dans un gouffre malheureux éternel? L'homme est-il apte, psychiquement et valablement, à désirer le désir, autrement dit, est-il envisageable pour l'homme de chercher volontairement sa pleine satisfaction, ou n'est-ce-t-il pas une soif dangereuse à bannir? Nous nous demanderons comment est-il possible de rechercher le bonheur en recherchant le désir, puis nous étudierons en parallèle notre désir que quelqu'un désire, nous verrons encore que la sensation de manque et d'insatiabilité due à ce désir serait peut-être à bannir pour ne pas être éternellement malheureux, et nous terminerons sur l'étude de nos désir relativement à notre civilisation voire notre société actuelle.
Notre conscience, naturellement ne nous permet sans doute que de désirer