Désir
•obstacle : Ce qui empêche ou retarde une action, une progression ; difficulté, empêchement.
•bonheur : Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du coeur et de l'esprit.
Pour la philosophie épicurienne, le désir est le commencement et la fin de toute vie bienheureuse. La quête du plaisir serait donc intimement liée avec la quête du bonheur. Toutefois, le désir n'est-il pas l'expression d'un manque, d'une tension douloureuse ? L'homme désire ce qui lui manque. C'est alors que l'on peut se poser la question : le désir est-il un obstacle au bonheur ? Le bonheur le plus accompli ne serait-il pas un état de plénitude où le désir serait absent ?
•1) Le désir comme le chemin le plus court vers le bonheur.
•2) Le désir comme souffrance et obstacle au bonheur.
•3) Le désir comme aiguillon du bonheur.
Avant d’exposer le problème, il nous faut tout d’abord ériger une conception de ce que ce que sont le bonheur et le désir. Le premier peut être envisagé comme un état de plénitude, où le corps et l’âme seraient en harmonie avec le monde et ne seraient pas troublés. On pourrait parler alors d’ “ataraxie”. Par conséquent, cet état s’inscrit dans une dimension temporelle et suppose une certaine durée. Cela ne peut être seulement l’ensemble des moments instantanés où l’on ressent de la joie ou du plaisir, mais un état durable. A l’inverse du bonheur, le désir semble plus facilement définissable. Le désir est le propre de l’homme. Il est dans sa nature profonde de désirer. Le désir serait donc lié à une envie, l’attente d’une chose imaginée par l’homme, c’est-à-dire un souhait d’existence qui peut porter sur une réalité matérielle ou immatériel (le désir amoureux). La question ici posée est donc de savoir si le désir est un obstacle au bonheur. Certains philosophes, en effet,