Désirer, est-ce necessairement souffrir?
"Tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui; leur nature, leur existence leur pèse d'un poids intolérable.", d'après Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation . En lisant le sujet, "Désirer, est-ce necessairement souffrir?", d'emblée on sait qu'il y a une relation entre les termes "désirer" et "souffrir". La souffrance nous semble être le contraire du désir. Le caractère éphémère du désir comme de la souffrance nous incite à les rapprocher. Ainsi on peut se poser des questions à ce sujet: qu'est-ce que le désir? Celui-ci ,est-il la cause de la souffrance ou en est-il le remède? Pourquoi devrions-nous nous méfier de nos désirs? Dans une première partie, on va définir le terme de désir et voir que tout désir est un manque qui nous fait souffrir , ensuite que le désir est l'essence de l'homme , enfin il s'agira de chercher s'il est raisonnable de rendre compatibles désir et raison.
Tout d'abord, on désire ce que l'on n'a pas, le désir est synonyme de manque, d'absence et donc aussi de souffrance. Souvent, on associe le désir avec le plaisir. Désirer c'est tendre vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. Comment peut-on dire que le désir est source de souffrance? D'après Schopenhauer, le désir est bien né d'un manque, que l'acomplissement de notre "mission" c'est à dire au moment où on a eu ce que l'on désirait tant, n'est qu'un bref instant de bonheur avant l'ennui. On parle de cercle vicieux car aucune satisfaction ne dure, et donc que l'on voudra encore désirer pour rompre avec l'ennui et cela avec une souffrance nouvelle .
On peut dire que notre vie est désespérante . En effet , "l'espérience du désir serait celle