Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?
Nous pouvons déjà commencer par définir brièvement ce qu’est le désir. Le désir est un moteur donnant sens à la vie, donnant essence à l’existence. Le désir repose également sur la culture dans laquelle nous baignons. Il n’y a de désirs sans culture, et de culture sans désirs.
Le désir est une suite sans fin, une chaîne à laquelle on ajoute constamment des maillons, il n’a pas de fin déterminée. Ce que confirme le philosophe allemand Arthur Schopenhauer lorsqu’il dit : « L’homme est la proie de cycles sans fin du désir. » En effet, avec le désir, rien ne peut me contenter, tout est à reprendre et à améliorer d’où l’absence d’une finalité fixe et figée.
Nous sommes tous concernés par cette question car nous sommes tous animé par ce désir constant. Le désir est universel.
Mais, comment le fait de désirer peut-il nous faire souffrir ? Le désir nous fait-il obligatoirement souffrir en toute circonstance ? Et n’existe-t-il aucunes nuances possibles selon la nature du désir en lui-même ?
Tout d’abord, dans le monde qui nous entoure nous pouvons constater qu’un homme sans désir est un homme fini. Mon statut d’éternel insatisfait résume ma finalité : un être de désirs. D’autant que cette insatisfaction perpétuelle s’intensifie avec la modernisation et les innovations.
On peut également noter que compte tenu que l’autre m’est indispensable, il me permet de donner corps à mes désirs, il m’inspire la forme et la stratégie pour sa réalisation, mais relançant toujours mon désir, l’autre rend mon désir insatiable car il ne peut point me satisfaire et du coup le désir reste un manque d’être.
En effet, le caractère insatiable du désir, la poursuite indéfinie de biens implique une perpétuelle déception et de ce fait une perpétuelle souffrance. Le philosophe Arthur Schopenhauer confirme également cette idée en disant : « La souffrance naît du désir. ».
De plus, de l’infinité et de la précision du désir qui « hante » notre