« Désirer est-ce nécessairement souffrir ? »
Arthur SCHOPENHAUER disait, que la satisfaction d’un désir faisait immédiatement place à un nouveau. Autrement dit qu’un désir, même satisfait, n’apportait aucun plaisir, puisqu’au contraire il donnait jour, a d’autres désirs encore.. De plus, un désir auquel on s’attache, qu’on veut absolument satisfaire, sans se préoccuper du temps que ça prendra, ne nous apporte aucun plaisir même une fois satisfait. C’est vrai, on ressentira cette sensation de plaisir, l’espace d’un instant, mais ça sera tellement court face au temps durant lequel on aura attendu qu’on ne pourra même pas parler de réel plaisir. Prenons l’exemple du mendiant de A. SCHOPENHAUER : « C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère à demain. » C’est exactement ça ! Ce mendiant aura toujours désiré avoir ces quelques pièces qui pourront l’aider à vivre mieux, il sera donc content en les recevant, seulement lorsqu’il les aura dépensé il retombera dans la situation dans laquelle il était avant de les recevoir. C’est donc un cercle vicieux ! Prenons un deuxième exemple plus concret, peut-être. Une personne dépendante, de quoi que ce soit, disons du tabac, éprouvera le désir de fumer une cigarette, et satisfera donc son désir en fumant une cigarette. Or cette personne qui aura satisfait son