Désistance
Introduction
Selon Born (2003), la carrière criminelle, qui a été définie par Blumstein comme une « séquence longitudinale durant laquelle des crimes sont commis par individu », a un âge de début et de fin. Selon le même auteur, le nombre, la fréquence, la diversité et la gravité des actes sont les dimensions centrales des carrières criminelles .
Cette fin de carrière, nommée également désistance dans les pays anglophones et désistement dans les pays francophones, est devenue un sujet de recherche qui a tout son intérêt. Les Glueck s’étaient déjà intéressés à cette fin de carrière dans les années 40 mais c’est surtout depuis les années 80 que les recherches sur le sujet se multiplient. En effet, dans le contexte actuel où les taux d’incarcération augmentent dans la plupart des pays et où le système carcéral se trouve souvent à la une des médias à cause de la surpopulation carcérale , les recherches sur la réinsertion et sur le désistement ont toutes leurs raisons d’exister. Actuellement ses recherches sont menées par des chercheurs comme Shadd Maruna, Fergus McNeill, Stephen Farall, Chris Totter et bien d’autres. Ses auteurs proviennent pour la plupart de pays anglophones. En France, le désistement devient peu à un peu un objet de recherche, étant donné la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 qui attribue au service public pénitentiaire la mission de contribuer à l’insertion et à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées. Depuis quelques années, plusieurs conférences ont eu lieu sur ce sujet en France .
On notera tout de même que pour certains auteurs comme Bensimon, la fin de carrière est différente de la désistance qui, selon lui, est une remise en question du mode de vie .
1. Typologie de carrière
LeBlanc et Fréchette ont proposé une typologie de carrière comprenant quatre types de délinquance. La délinquance occasionnelle implique qu’un individu a commis un nombre limité