Les Syndicats Les récentes mobilisations telles que le mouvement anti-Le Pen en 2002, le mouvement lycéen contre la réforme du lycée de François Fillon en 2005, le CPE 2006 , ou encore le recul de la réforme du lycée de Xavier Darcos en décembre 2008 montrent le pouvoir et les capacités des mobilisations de la jeunesse. Plus qu’une simple période de révolte liée à l’adolescence ou à la recherche d’une identité, l’ampleur et la structuration des mouvements de jeunesse montrent une vitalité syndicale et politique chez les jeunes. Les individus qui nous intéressent ici sont les lycéens, les étudiants mais aussi les jeunes salariés. Ces jeunes sont représentés par des organisations dont certaines sont considérables comme des syndicats . Cette question de la possibilité ou non pour ces organisations d’être considérées comme des syndicats est révélatrice de la difficulté à définir ce qu'est un syndicat. En effet, un syndicat ne peut se définir par sa seule fonction de protestation car c’est avant tout une organisation qui rassemble des individus ayant un ou plusieurs intérêts communs et qui lutte pour leur défense au quotidien. Cela s’exprime par la mobilisation dans le but de renforcer le rapport de force pour faire accélérer le processus de négociation. Un syndicat détient donc des fonctions économiques mais également sociales. A partir de cette définition, il semble que certaines organisations de jeunesse détiennent, si ce n’est l’ensemble, une grande majorité des fonctions des syndicats dits « professionnels » . Ce sont en général les organisations qui sont motrices des mouvements sociaux , aussi bien lors de mouvements de jeunesse que par la participation à des mobilisations unitaires, ce qui induit une reconnaissance de la part de l’intersyndicale professionnelle. Elles rassemblent des individus ayant des intérêts communs et partageant une vision de la société, plus particulièrement de l’éducation . Elles ont également des fonctions sociales (questions autour