La clinique nous apprend la modestie. Il n’y a pas de point zéro au niveau psychiatrique. Rien n’ai déterminant. Nous naissons psychiquement prématuré. Avant la naissance d’un enfant il y a un imaginaire familiale. Le bébé naît au milieu d’un univers déjà existant.
D’après Françoise Dolto, « Les bébés naissent dans un berceau de fantasme. » Il y a des discours qui identifient l’enfant à une place particulière. Ce qui n’est pas encore lui le qualifie déjà. Le bébé prend place. La façon dont il prend place nous indique quelque chose sur l’identification en mettant en lui quelque chose de nous. On ne peut pas vivre sans les autres, ainsi on peut s’inscrire dans un espace parlant car c’est les mots qui font les sujets. Cette nomination à un sens porté par le choix des parents.
Cet enfant qui va naître est déjà dans la tête de ceux qui l’attente, qui institue un rapport singulier, un point de jonction entre désir et reconnaissance.
Il y a des enfants non attendues, ils viennent donc de manière chaotique. Il n’y a pas dans ce cas de trajectoire désiré. Sur le corps du bébé est une sorte de destin imaginaire promis par les parents. « Les humains sont des êtres de langage. » Sans ce langage on peut mourir d’inhumanité. L’échange est essentiel pour l’humain.
Il y a des portages psychiques. Il existe des chaines générationnelles qui assure à l’enfant qui va naître une place. Il y a des situations où il y a un contexte familiale complexe et c’est donc compliqué pour ces enfants de s’identifié qui est qui ?
Il faut une différenciation des corps, des pensée… s’identifié à l’autre en lui rendant ce qui lui revient. Parler depuis son « je » authentiquement. La question du développement est très complexe. C’est une affaire singulière. L’adolescence n’est pas un âge. Il faut construire pour en arriver là. Le développement de la vie psychique se fait du « on est car des autres nous appelle à une place que l’on va prendre ou non »
Une famille n’est pas présente pour parler