Développement durable et opinion publique
On trouve, dans un passé plus ou moins récent, une certaine apparition de la conscience environnementale. Au XVIIIe siècle, François René de Chateaubriand écrivait : « Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent ».
D’autres auteurs économistes de la même époque étaient moins alarmistes. Ainsi, pour Jean-Baptiste Say « les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques ».
Il est certain que les énergies sont épuisables, sans aucun doute et elles sont aujourd’hui payantes. Par ailleurs, il semble de nos jours évident que l’Energie et plus particulièrement les Richesses naturelles font l’objet d’une domination… Que celle-ci soit locale, nationale ou internationale, il n’est plus rare de voir les hommes se battre, au sens propre comme au sens figuré, pour la domination économique et politique de ces Ressources Naturelles.
Pendant les deux tiers du XXe siècle, les hommes ne se sont pas souciés de l’environnement malgré l’expansion industrielle et économique que le monde connaissait. Quelques intellectuels avaient cependant leur idée sur la question comme Albert Camus, pour qui « il [allait] falloir choisir, dans un avenir plus au moins proche, entre le suicide collectif et l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ». Malgré tout, la conscience écologique n’était pas présente dans tous les esprits…
Depuis la fin du XXe et le début du XXIe, une conscience pour la sauvegarde de l’environnement est apparue. En 1970, le club de Rome regroupait ce qu’on appellerait aujourd’hui des altermondialistes, qui souhaitaient déjà une croissance mieux maîtrisée pour ne pas détruire l’environnement. En 2002, au sommet de Johannesburg, Jacques Chirac souligne : « la maison brûle et nous regardons ailleurs ». Encore plus récemment, en début de campagne