Développement
Introduction
Au cours de la dernière décennie du XXème siècle, le secteur touristique sénégalais a connu une croissance soutenue : les flux internationaux sont passés de 246 000 arrivées en 1990 à 427 000 en 2002. Avec plus de 210 millions de $US en 2003 (contre 167 millions $ US en 1990), le tourisme est devenu le second fournisseur de revenus après la pêche ; ses revenus devancent désormais ceux des phosphates et de l’arachide. La croissance régulière de ce secteur profite essentiellement à la région de la Petite Côte.
Située sur la façade atlantique du Sénégal, cette région, réputée pour la douceur de son climat, a longtemps été un lieu de villégiature privilégié pour les élites sénégalaises et des militaires français qui y construisirent des résidences secondaires pour des pratiques récréatives de fin de semaine. Depuis la fin des années 1970, le littoral a fait l’objet de projets orientés vers le tourisme international sous l’impulsion du gouvernement sénégalais, notamment autour de la station de Sali. Les changements engendrés par ces nouvelles dynamiques économiques et territoriales sont désormais considérables ; les formes de production et de consommation développées sur ce littoral s’inscrivent désormais dans la logique du marché touristique mondial, d’une globalisation économique avec une circulation accrue des capitaux, des populations de plus en plus mobiles (avec plus ou moins de facilités selon leur nationalité) et de jeunes retraités occidentaux qui profitent de leur temps libre et des avantages que leur confèrent leur pouvoir d’achat dans ce pays en développement.
La mise en tourisme de cette zone s’inscrit dans la logique de promotion de nouvelles destinations balnéaires « tropicales » qui doivent répondre aux enjeux que représente la nouvelle dimension d’un tourisme exotique « de masse » à la recherche de quelques bases privilégiées. La Petite Côte se