Eau Froide Méthode Kneipp
Pape de la médecine naturelle en Allemagne depuis plus de cent ans, l’abbé Kneipp est encore méconnu chez nous. Son credo : l’eau froide, c’est bon pour la santé ! Mode d’emploi d’une méthode toute simple qui révise l’art du bain et de la douche.
Agnès RogeletSommaire
Deux grands principesCure d'eau chez soiOù suivre une cure KneippLes cinq piliers de la méthodeDes produits natureDe l’eau, des plantes : l’abbé a inventé une philosophie de santé globale.Le sourire est enfoui, les épais sourcils noirs, en broussaille et les cheveux blancs, domptés par une calotte. En Allemagne, l’effigie de Sebastian Kneipp figure sur tous ses produits de soin (huiles de bain, tisanes, etc.). Près de six cent soixante hôtels, centres thermaux ou cliniques adhèrent à sa doctrine, et son nom se décline en adjectif : « kneippen ».
Tout a commencé en 1847. Sebastian Kneipp, 26 ans, atteint de tuberculose et déclaré incurable, tombe sur une publication du docteur Hahn : « De la force et des effets de l’eau fraîche sur le corps humain ». N’ayant plus rien à perdre, il s’administre un autotraitement. Au programme : course à pied deux fois par semaine sur les bords du Danube et plongeons dans une eau à 5 °C !
Un « remède de cheval » qui le guérit en quelques mois. Il décide alors de poursuivre ses recherches sur l’hydrothérapie et soigne – avec succès – son entourage. Accusé de charlatanisme, il est envoyé en Bavière par les autorités ecclésiastiques, au monastère des dominicains de Bad Wörishofen. Il y remplace le curé. En 1886, il publie son premier traité sous le titre “Ma cure d’eau”. Surnommé le « docteur de l’eau », il enrichit sa méthode pour en faire une véritable hygiène de vie qui considère le corps dans sa globalité. Et finira par soigner le pape Léon XIII, alors âgé de 80 ans.
Mieux vaut prévenir que guérir, pensait l’abbé. « Ceux et celles qui ne réservent pas quotidiennement un peu de temps pour leur santé devront un jour