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Assimilation : L’assimilation se caractérise par la non reconnaissance juridique des minorités culturelles et ethniques et par le refus de toute reconnaissance de toute identité culturelle. Emmanuel Todd prétend qu’il n’existe que deux solutions : l’assimilation ou la ségrégation et que seules les conditions socio-économiques peuvent être à l’origine des problèmes, non l’origine ethnique.[2]
Cette position « intransigeante » de la citoyenneté est remise en cause dès les années 70-80 par les tenants du multiculturalisme et des anthropologues ; l’assimilation est à leurs yeux un terme colonialiste puisqu’on veut imposer les normes de la culture dominante c’est à dire la culture occidentale. On ne parle alors plus d’assimilation mais d’intégration c’est à dire « le processus spécifique par lequel il s’agit de susciter la participation active à la société nationale d’éléments variés, tout en acceptant la subsistance de spécificités culturelles, sociales et morales, en tenant pour vrai que l’ensemble s’enrichit de cette variété et de cette complexité »
le droit à la différence ne serait qu’un droit à l’indifférence qui entraînerait un repli des immigrés, une perte du lien social et une remise en cause des possibilités d’assimilation de la société française. Alain Touraine, Michel Wievorka entre autres souhaitent quant à eux que l’intégration se réfère à l’identité culturelle mais aussi à la participation au progrès et à la modernité qui permettrait de dépasser l’abstraction universaliste,