Ecole
Dans les années 1920, la construction automobile connait un grand essor. La voiture est donc un objet de luxe c’est pour cela qu’on construit plusieurs salons d’expositions Pour l’auto , nouveau fétiche des classes fortunées , on construit de somptueux salons d’expositions , on expérimente le béton esthétique .Laprade a déjà une grande expérience dans ce domaine, notamment au Maroc . Associé d’André Citroën, l’homme d’affaires Etienne Bunau Varilla (1856 1954), mécène des architectes modernes, fait appel à Laprade (1883 1978) et à Bazin (1900 1976) pour créer un magasin de vente avec hall d’exposition.
Rue Marbeuf, à deux pas des Champs-Elysées, Laprade et Bazin conçoivent, pour attirer et concentrer le regard des passants, cette monumentale vitrine-affiche, haute de 19 mètres pour une longueur de 21 mètres, constituée d’une ossature métallique, alors que les sols et parois du magasin sont formés de « voiles de béton ». Deux massifs latéraux, évoquant des bow-windows, encadrent la façade en similipierre et revêtue pour partie d’un décor de granito.
Cet immeuble remplace un magasin d’exposition antérieur, mais laisse intact, à l’arrière du nouveau bâtiment, l’ancien garage proprement dit, construit dès 1926.
Le magasin d’exposition est conçu comme une salle de théâtre, dont la scène serait la rue, les acteurs les passants, et les spectateurs les automobiles, bien alignées à leur place, aux différents étages, face au spectacle de la rue. L’objectif est que le passant, de plus en plus aspiré par la trépidante vie urbaine, puisse s’immobiliser, ne serait-ce que quelques secondes, devant cette salle comble où l’accumulation des véhicules est soulignée par le profil des « plateaux-balcons ».
Les architectes, qui mettent l’accent, dans ce dessin, sur l’effet de masse de la production industrielle, n’imaginent cependant pas encore que ces