Ecoles et Enseignement dans le Haut Moyen Age
Haut Moyen Age, 2000, Ed Picard
Pierre Riché,
Par Aube Grand et Emma Dussauge
Pierre Riché est un historien médiéviste auteur d’une quinzaine d’ouvrages portant sur de nombreux aspects très différents du Moyen Age. Il se revendique d’aucune école mais se présente comme un disciple d’Henri
Marrou, historien antiquisant spécialiste du christianisme primitif et de philosophie de l'histoire. Son ouvrage,
Ecoles et Enseignement dans le Haut Moyen Age, a été publié en 2000 aux éditions Picard. Pierre Riché y aborde les dynamismes qui ont en Occident permis la transition entre culture antique et culture médiévale, cette transition est complexe en ce qu’elle est composée de ruptures et de continuités, de restaurations et de nouveautés et ce de manière à des vitesses différentes selon le lieu. Pierre Riché met aussi en lumière les influences qui ont pu jouer dans ces dynamismes.
INTRODUCTION La fin de l’éducation antique et les débuts des écoles chrétiennes
1.
Les barbares et l’école romaine
Fin Ve quand les barbares prennent possession des terres ils sont minoritaires ; ils n’imposent pas leur civilisation mais conservent les institutions romaines et l’illusion de la paix romaine.
Les rois barbares ne s’intéressent qu’aux problèmes théologiques. Les enfants de l’aristocratie germanique reçoivent l’éducation barbare traditionnelle (histoire des héros, maniement des armes) → indifférence du destin de la culture classique → l’école n’est pas maintenue par les barbares.
Exceptions : Afrique du Nord fin Ve « la renaissance vandale » ou Théodoric, Roi ostrogoth en Italie malgré les guerres incessantes.
Mais fin de l’école ne signifie pas fin de la culture classique, l’aristocratie qui y est attachée trouve les moyens de donner à ses enfants une éducation traditionnelle.
2.
Survivance de la culture classique dans les milieux aristocratiques
En Gaule les mérovingiens au pouvoir d’un pays hétérogène : Gaule du Nord « barbare » et Gaule du Sud