Economie algerienne
Les mesures prises par le gouvernement pour réguler le commerce extérieur et agir sur le niveau des importations qui, ces dernières années, ont pris l’ascenseur, semblent déjà porter leurs fruits.
En effet, l’importation des équipements a chuté rapidement de 30%. Les autorités du port de Marseille, principal centre de transit des marchandises destinées à l’Algérie, ont été les premières à relever cette baisse.
En plus des dispositions interdisant l’entrée sur le territoire d’équipements usagés, le gouvernement a donc réussi à stopper le flux des équipements vers l’Algérie grâce aux dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 sur le crédit.
Différemment appréciées, selon qu’on regarde la chose suivant la logique du gouvernement ou celle des opérateurs, ces mesures ont provoqué des commentaires et des débats intenses.
Elles sont destinées, selon le gouvernement, à contenir la croissance des importations, maîtriser l’équilibre de la balance des paiements, renforcer la protection de notre économie et lutter d’une manière efficace contre les fraudes douanières (déclarations et domiciliations bancaires) et les fraudes fiscales.
Pour leurs détracteurs, ces mesures ne font que créer de nouvelles contraintes au flux normal des marchandises et perturber l’activité de l’import.
Il faut dire que plusieurs articles inclus dans la LFC 2009, relatifs aux opérations d’importation, sont les sources de la discorde.
Essentiellement, il s’agit de la décision d’instaurer le crédit documentaire et celle relative à la suppression de la procuration.
Pour rappel, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait affirmé que, pour 2009, le gouvernement cible “un objectif de réduction de 5% des importations qui peut se constater sur le premier semestre 2009 : nos importations de biens alimentaires ont chuté grâce à la baisse des prix et l’augmentation de production sur le marché national, alors que les importations des