Economie au zaire
Les Avancées de la nouvelle microéconomie
Introduction :
Longtemps cantonnée au modèle de concurrence parfaite, la théorie microéconomique s'est considérablement enrichie depuis les années 70 en prenant en compte les imperfections de l'information que subissent les agents économiques lors de leur prise de décision. La théorie des jeux est emblématique de l'intégration dans le raisonnement microéconomique des interactions stratégiques des comportements individuels. C'est ce renouvellement de la microéconomie, nous expliquent ici Pierre Cahuc et André Zylberberg, qui lui permet aujourd'hui d'être appliquée à des situations concrètes d'échange. Comme toute modélisation, elle s'appuie sur un ensemble d'hypothèses censées tenir compte des caractéristiques considérées comme les plus représentatives de l'objet étudié. Ce principe de rationalité signifie que les individus agissent en utilisant au mieux les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu'ils subissent.
I. La microéconomie traditionnelle.
La microéconomie traditionnelle étudie les échanges marchands dans un cadre dit de «concurrence parfaite». Il n'y a pas d'effet externe : toutes les conséquences induites par la production et la consommation des biens échangés sont valorisées par des prix (ce n'est pas le cas d'un bien qui pollue, comme l'automobile, dont la consommation entraîne des conséquences sur le bien-être de tiers qui ne sont pas dédommagés). L'analyse économique fait un grand usage de la notion d «allocation efficace» (encore appelée «allocation optimale au sens de Pareto»). Ce qu'il est convenu d'appeler la «nouvelle» microéconomie prolonge la microéconomie traditionnelle en prenant pour base de son analyse le comportement d'individus rationnels plongés dans un environnement imparfaitement concurrentiel.
II. La théorie des jeux.
Dans une situation conflictuelle, il est possible de coopérer, en choisissant les