Economie mondiale 2013
Article écrit par Axel MARMOTTANT
Prise de vue
En 2013, l’activité mondiale subit encore les conséquences de la crise financière. Bridée par le désendettement en cours, elle semble condamnée à avancer à un rythme lent. Embarrassés par la crise de la dette souveraine, notamment aux États-Unis et dans la zone euro, les gouvernements ont réduit leurs dépenses, et le secteur privé a dans l’ensemble diminué ses investissements pour restaurer ses capacités financières. La demande privée se maintient cependant dans ceux des pays avancés qui sont épargnés par les mesures de désendettement massif. Dans la zone euro, un début de retour à la croissance s’amorce, les pays les plus touchés par la crise de la dette ayant connu une récession moins forte qu’en 2012. En outre, le ralentissement du commerce mondial ainsi que la crainte de voir les États-Unis pratiquer une politique de resserrement monétaire ont freiné l’activité des pays émergents.
Porte-conteneurs à quai
La croissance de la demande mondiale et des échanges commerciaux n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant la crise de 2008. La politique de réduction des dépenses publiques et de rigueur budgétaire des pays avancés, le chômage qui frappe nombre d'entre eux ont fini par affecter l'économie des pays émergents. Tous les pays espèrent donc
…(Shutterstock)
La croissance mondiale continue ainsi de s’essouffler, passant de 3,2 p. 100 en 2012 à 2,9 p. 100 en
2013, selon les projections du F.M.I. Le ralentissement de l’économie touche à la fois les pays avancés (de
1,5 p. 100 en 2012 à 1,2 p. 100 en 2013) et les pays émergents (de 4,9 p. 100 en 2012 à 4,5 p. 100 en
2013). Le chômage continue d’augmenter dans la plupart des pays.
I-Rééquilibrage des échanges mondiaux
La progression de la demande mondiale en biens et services reste très lente (2,9 p. 100 en 2013, après
2,7 p. 100 en 2012), soit un rythme très inférieur à celui