Economie
RESUME Après les décennies 1960 et 1970, caractérisées par d’excellentes performances économiques, qui ont permis aux pays de la CEMAC, dont le Cameroun et le Congo-Brazzaville de se doter d’infrastructures économiques, sociales et culturelles, apparaissent au début de la décennie 1980 des difficultés économiques insoutenables. Ces difficultés se traduisent par une chute vertigineuse des taux de croissance dont les principales explications sont la détérioration des termes de l’échange ; la part substantielle des matières premières, souvent en nombre très restreint dans les exportations ; les brutales fluctuations du cours du pétrole, principal produit d’exportation de bon nombre de pays de la sousrégion (dont le Cameroun et le Congo– Brazzaville ) ; et la faible part d’épargne nationale pouvant soutenir les investissements publics nécessaires au développement économique et social. Les emprunts extérieurs contractés au cours des décennies 1980 et 1990, avec le concours de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, en vue de faire face à la crise n’ont fait qu’aggraver celle-ci. Aussi, cet article se propose t-il, plus de vingt ans après l’émergence du phénomène de la dette publique extérieure dans la sous–région, de chiffrer en se basant sur un modèle économétrique, l’incidence du poids de la dette publique extérieure et de son service sur l’aggravation de la cris, et particulièrement sur la réduction substantielle des capacités d’investissements publics des Etats de la CEMAC (Cameroun et Congo–Brazzaville), socle indispensable du processus de mise en place de l’économie de marché, puis d’analyser les différentes solutions proposées du point de vue de leur pertinence. Mots clés : Dette publique extérieure, service de la dette publique extérieure, investissements