Economie
Faisant de l’unité économique individuelle l’objet privilégié de son étude, la microéconomie s’inscrit pleinement dans la démarche des économistes de l’école classique et de l’école marginaliste, qui suppose que les marchés sont en situation de concurrence pure et parfaite, que les prix sont donnés, et que la variation des grandeurs économiques ne peut être la résultante d’initiatives isolées.
La microéconomie se distingue de la macroéconomie, qui étudie les conditions optimales d’utilisation des ressources disponibles et les conséquences de leur variation en ne considérant que les grandeurs économiques agrégées. Cependant, il existe des liens entre microéconomie et macroéconomie, dans la mesure où les principales divergences entre les courants de la pensée macroéconomique trouvent leur origine dans des différences de conceptions d’ordre microéconomique. C’est par exemple le cas pour le rôle à accorder aux taux d’intérêt dans la régulation de l’activité économique globale, ce qui constitue un problème macroéconomique, mais dont la source est d’ordre microéconomique, puisqu’il procède d’une différence de conception sur la motivation des agents économiques dans leur demande de monnaie.
2. OBJETS ET POSTULATS DE LA MICROECONOMIE
Le raisonnement microéconomique repose sur le postulat que chaque individu poursuit des objectifs variés, qui vont de la satisfaction des besoins fondamentaux (comme la nourriture, l’habillement et le logement) à celle d’aspirations plus complexes (pouvant être d’ordre matériel, esthétique ou spirituel). Les moyens disponibles pour satisfaire ces objectifs à un moment donné du temps sont limités par le volume de l’offre disponible en matière de facteurs de production (travail, capital