Introduction :
Dès décembre 1962, l’Algérie se dote des instruments juridiques et institutionnels nécessaires à l’établissement de sa souveraineté monétaire. Cela se traduit par la création d’une monnaie nationale, le dinar algérien, et par la création de la
Banque Centrale d’Algérie.
Pour financer le développement économique du pays, l’Algérie va opérer progressivement une algérianisation d’un secteur bancaire et financier qui, jusqu’à la fin des années 1960, est encore largement composé d’opérateurs privés et étrangers. Au terme de la période, le secteur devient exclusivement public et spécialisé.

La banque centrale d’algerie :
Créée et votée par l’Assemblée constituante du 13 décembre 1962, la Banque d’Algérie se veut une banque centrale. Pour cette raison, elle ne dessert aucunement les particuliers, ne leur offre aucun service bancaire de quelque que nature que ce soit, pas plus qu’elle ne leur octroie des crédits. Elle ne s’adresse pas non plus aux entreprises, et ne finance pas leurs activés. Son rôle se limite plutôt à prêter de l’argent aux banques si besoin est, et lorsque cela se produit, les prêts ne sont accordés que sur une durée relativement très courte. Généralement octroyés pour une dizaine de jours, ces prêts visent à garantir la solvabilité de l’ensemble du système financier algérien. Ainsi, la mission de la Banque d’Algérie consiste plus particulièrement à maintenir des conditions favorables au développement de l’économie dans différents domaines, tels que celui de la monnaie, du crédit et des changes.
Il revient également à la Banque d’Algérie d’établir les conditions générales grâce auxquelles les banques et les établissements financiers algériens et étrangers peuvent obtenir l’autorisation de s’établir en Algérie et d’y opérer leur institution. Elle doit aussi déterminer les normes que chaque banque doit constamment respecter, plus particulièrement au niveau des ratios de gestion bancaire, des