Economie

343 mots 2 pages
Il existe heureusement une seconde conception, selon laquelle, loin d'être dans une relation d'arbitrage, compétitivité et cohésion sociale sont complémentaires et se renforcent réciproquement. Elle conduit à préférer une logique de croissance à une logique de conflits de répartition. Elle implique évidemment des politiques différentes : ce qui importe n'est pas tant le montant des prélèvements obligatoires que leur utilisation pour l'investissement et la préservation de la cohésion sociale. Ses fondements théoriques et empiriques sont au moins aussi probants que ceux de la thèse précédente.

La dépense publique d'investissement suscite des externalités qui accroissent l'efficacité du secteur privé : éducation, recherche, santé, infrastructures... En l'absence d'un agent public en charge de ces dépenses, le niveau de l'investissement dans l'économie sera sous-optimal, ce qui pèsera durablement sur la croissance. A l'inverse, une dépense publique plus élevée peut aussi accélérer la hausse des revenus du secteur privé.

De plus, la valeur ajoutée résulte d'un effort de coopération entre travailleurs (de qualifications différentes), capitalistes et fournisseurs de matières premières. Or il apparaît qu'une répartition trop inégalitaire du revenu national nuit à la productivité et donc à la compétitivité. Après tout, la compétitivité dépend du coût salarial total, et non du seul coût des travailleurs les moins qualifiés. Parmi les pays développés, ceux qui ont connu le moins de problèmes de chômage et de pauvreté sont l'Allemagne et le Japon : c'est-à-dire ceux où la grille des salaires est la plus resserrée et où, d'autre part, les taux d'intérêt réels ont le moins augmenté. Parmi les nouveaux pays industrialisés, ceux dont la croissance est la plus élevée sont généralement les pays où le degré d'inégalité a décru le plus vite. Il semble ainsi exister une corrélation directe entre cohésion sociale et performances économiques. Selon cette conception, l'Etat doit

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