economie
LES CONTREPARTIES
DE LA MASSE
MONÉTAIRE M3
ET LEUR ÉVOLUTION
EN 1994 ET AU PREMIER
TRIMESTRE 1995
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Les contreparties de M3 regroupent l’ensemble des éléments du bilan des institutions financières qui ne sont pas retenues dans le calcul de la masse monétaire ; elles fournissent ainsi une information précieuse sur les modalités de la création monétaire.
En 1994, les variations des contreparties « créances sur l’extérieur » et « créances sur l’économie » ont eu un impact négatif sur le stock de monnaie. En revanche, l’accroissement des créances nettes des institutions financières sur l’État a constitué une source très significative de création monétaire.
À la fin du premier trimestre de 1995, l’évolution des contreparties apparaît moins contrastée. L’impact sur la croissance de M3 de l’évolution des créances sur l’économie est devenu moins restrictif, sous l’effet de la reprise de la progression des crédits, tandis que le repli de la contrepartie « extérieur » s’est amoindri. Enfin, la forte croissance des créances nettes des institutions financières sur l’État s’est ralentie.
LUC JACOLIN
Direction des Études et Statistiques monétaires
Service des Analyses et Statistiques monétaires
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Le contenu des différentes contreparties de M3 est précisé en annexe.
BULLETIN DE LA BANQUE DE FRANCE – N° 22 – OCTOBRE 1995
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DOSSIERS
Les contreparties de la masse monétaire M3 et leur évolution en 1994 et au premier trimestre 1995
Les différentes opérations à l’origine de la création monétaire et de la variation du stock de monnaie sont directement retracées, ou trouvent leur image, au sein des bilans des institutions financières qui créent et gèrent la monnaie. Ces éléments des bilans des institutions financières sont regroupés dans les statistiques monétaires sous le terme de contreparties de la masse monétaire.
Les contreparties, comme l’agrégat de monnaie M3, sont établies à partir des bilans agrégés de la
Banque