economie
Rappelons que le dispositif actuel (ratio
Cooke et son équivalent européen) présente toujours des faiblesses importantes, malgré des améliorations successives, à la suite des modifications des règles du jeu, en 1996, pour prendre en compte les risques de marché, et en
1998, pour étendre le périmètre d’application aux produits dérivés. D’une part, le ratio Cooke s’appuie sur une mesure rigide et simplificatrice du risque de crédit qui peut entraîner des effets pervers : des banques peuvent être incitées à prendre des risques sousestimés par le ratio, tandis que les meilleurs risques tendent à se détourner de l’intermédiation bancaire au profit du financement direct sur les marchés financiers. D’autre part, l’approche retenue par les régulateurs est indépendante du profil de risque de chaque établissement et de son degré de sophistication, ce qui ne semble pas équitable du point de vue de la concurrence. L
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Conjoncture
Décembre 2003
Dans le cadre du Comité de Bâle II
(présidé par l’Américain Mac Donough), la procédure de consultation publique, une de ses originalités, a donné lieu dans de nombreux pays à de multiples réactions, émanant à la fois des milieux officiels, professionnels et académiques.
Cependant, la plupart des études publiées portent soit sur des aspects techniques, soit sur les conséquences directes sur la gestion bancaire. Les discussions sur les conséquences macroéconomiques, plus rares, sont souvent focalisées