La théorie néoclassique va chercher à renforcer les conclusions libérales des penseurs classiques mises à mal par d'autres penseurs comme Karl Marx, en remettant en cause ou en reformulant les hypothèses de base de l'analyse économique. Cette nouvelle approche passe par la définition d'une nouvelle théorie de la valeur fondée sur l'utilité. En effet les classiques anglais avaient fondé leurs analyses sur la théorie de la « valeur travail » ouvrant par la même la voie aux analyses marxistes. Leur analyse reposait sur des constats simples : l'eau par exemple est infiniment utile mais ne vaut rien. C'est pourquoi les néoclassiques introduisent la notion d'utilité marginale : la valeur dépend de l'utilité qu'apporte la dernière unité consommée, utilité qui est elle-même décroissante. Si on reprend l'exemple de l'eau, le premier verre à une valeur supérieure au dixième. Ainsi c'est toute l'analyse néoclassique qui dérive d'une étude à la marge des phénomènes économiques. A titre d'exemple :
Selon la théorie du producteur, les entreprises embauchent tant que la productivité marginale du travail (c'est à dire la production du dernier salarié embauché) est supérieure au salaire. Ils ont une attitude similaire face à l'investissement en capital dont les rendements sont d'abord croissant (voir économie d'échelle) puis décroissants.
Selon la théorie du consommateur, l'individu adopte une attitude rationnelle visant à « maximiser son utilité ». A chaque dépense il compare l'utilité marginale des biens afin de hiérarchiser ses préférences et s'oriente vers le plus utile. Cette étude de l'individu, comme producteur ou consommateur rationnel et autonome rejoint la démarche de l'individualisme méthodologique.
Sur un marché de concurrence pure et parfaite, chaque facteur de production reçoit l'égal de ce qu'il apporte, d'où une juste rémunération des facteurs de