Intro : Depuis la crise financière et économique de 2007, les déficits publics se sont creusés et tous les pays de l’Union Européenne se sont engagés dans une politique budgétaire de réduction des déficits avec pour objectif à plus ou moins long terme de les ramener à 0%. Le gouvernement français actuel à fixer cet objectif pour 2017 et mène pour cela une politique de rigueur budgétaire. Le déficit public correspond au solde négatif du budget de l’Etat, les dépenses sont supérieures aux recettes. La politique budgétaire correspond à l’ensemble des actions de l’état qui s’appuient sur les dépenses et les recettes du budget afin d’intervenir dans le domaine économique et social.
Est-il vraiment primordial de réduire le déficit public ?
Si le cumul des déficits publics et l’endettement excessif qui en résulte peuvent être un obstacle à la croissance économique, cela ne signifie pas qu’il faille se priver du déficit public pour mener des politiques en faveur de la croissance.

1 – LA REDUCTION DU DEFICIT BUDGETAIRE EST UN IMPERATIF ECONOMIQUE

_ Incapacité de l’Etat à respecter le « pacte de stabilité et de croissance » (interdiction d’un déficit budgétaire supérieur à 3% du PIB) .Déficit de 4,4% en 2015
_ Une baisse de la croissance entraine de moindres rentrées fiscales (TVA, impôts) et une augmentation des dépenses publiques (aides aux chômeurs, aux entreprises en difficulté…). Ceci soutient l’activité économique en attendant la reprise
_ Ces déficits sont volontaires : emprunts pour financer une politique de l’offre (TCE : infrastructures, R&D…)
_ l’Etat est obligé de s’endetter pour couvrir le déficit : il émet des obligations. Mais un emprunt oblige de rendre le capital emprunté + intérêt ce qui augmente encore plus l’endettement.

_ l’explosion du déficit budgétaire lié à la crise ne coûte quasiment rien à l’Etat car les taux d'intérêt sont très bas. Mais, si les taux d'intérêt augmente, la dette va devenir insupportable (Grèce)
_ + de demande de capitaux/