Ecrire a la facon de champfleury
Voici a peu pres le procédé employé par les poètes pour décrire la vie a la ferme autrefois : une petite propriété entourée de champs, fleurie et attractive. Quelques bêtes qui broutent l'herbe et les fleurs sous un soleil agréable et chaleureux. Un ouvrier heureux qui a la chance de travailler tous les jours à l'extérieur en pleine nature. Une famille heureuse avec quelques enfants qui jouent et qui rient. Une maison propre et accueillante ou il fait bon vivre.
Il est bien convenu qu'à la ferme, l'ouvrier se lève avec joie et gaieté pour aller retrouver ses bêtes qu'il faut traire et que la famille se presse en chantant ramasser le fruit de son travail accompli, lors de la moisson.
On rit, on s'amuse, à la ferme. La vie est belle et ensoleillée.
La vie réelle à la ferme autrefois
Voici ce que pourraient écrire les poètes s'ils avaient le goût de la réalité : une petite propriété entourée de champs, sale et dégradée. Quelques bêtes qui broutent le peu d'herbe qu'il reste sous un temps froid et pluvieux. Un ouvrier triste qui doit travailler à l'extérieur sous n'importe quel temps, qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'il fasse une chaleur étouffante. Une famille fatiguée avec au moins six ou sept enfants qui travaillent dans les champs avec leurs parents. Une maison pauvre et sale ou la cohabitation entre les animaux et les paysans est quasi permanente.
Le plus souvent, l'ouvrier se lève avec épuisement pour traire les bêtes. Lors de la moisson, la famille se retrouve sous la lourdeur d'un été chaud pour ramasser péniblement le fruit de son travail à la faucille.
Souvent, la fatigue règne dans les fermes d'autrefois; on n'y rit pas alors, on s'y amuse peu et la vie est plutôt