Ecrire à la manière de rabelais ..
J’observais Jordan avec une indéniable attention ; il traînait des pattes comme s’il allait subir une véritable torture. Aucune envie de s’instruire, aucun plaisir à étudier, aucune soif d’apprendre n’était visible sur lui ou sur son comportement. Il pénétra dans la cour de récréation, au moment où une vive alarme stridente retentit. Les élèves se mirent à courir dans tous les sens. Certains se bousculaient violemment, d’autres tombaient à terre tels des tomates farcies. Ils avaient l’air de s’avoir exactement où ils se dirigeaient. Mais ils étaient effrayés et anxieux, comme si un train les attendait. Sans exception, ils devaient tous se trouver à ce moment, en état d’hypertension. Précipitamment, ils se rangèrent deux par deux, main dans la main près d’un poteau, formant des groupes de plus d’une vingtaine d’enfants. Petit à petit, ils montèrent le bâtiment, suivants sans doute leur instituteur. Je suivis le groupe de Jordan. Son instituteur n’était pas des plus accueillant, il montrait à ses élèves qu’ils n’étaient pas là pour jouer au hibou, à vendre l’avoine, à saint Trouvé, à la