Écriture d'invention

Aujourd'hui maman est là. Ce matin, un rayon de soleil m'a réveillé en me réchauffant le visage. Même si c'est une belle journée, c'est dimanche et je n'aime pas le dimanche. J'ai fait du café et je suis allé acheter le journal du jour dans le tabac d'en face. Je n'ai jamais aimé lire les nouvelles, sauf pour y trouver des choses qui m'amusent. A dire vrai ça m'est égal ce qui se passe dans le monde, mais je l'achète pour maman, pour lui faire passer le temps. Le commerçant m'a demandé si je voulais le supplément du dimanche, je lui ai répondu: « Comme vous voudrez ». Il m'a regardé avec étonnement. Après avoir pris mon café, j'ai erré encore quelques minutes dans l'appartement, avant d'allé réveiller maman. Elle dormait dans une petite chambre à coté de la cuisine. Maman était emmitouflée dans une couverture de laine qui devait sûrement être désagréable au contact de la peau. Mais elle y était attaché depuis longtemps. Je l'ai installé à la table de la salle à manger. Je lui ai donné son petit déjeuner avec son journal, elle m'a remercié d'un signe de tête. Puis elle m'a suivi du regard, avec des yeux vides comme si tout ce qui se passait, n'avait aucune importance pour elle. Elle était lasse de toute cette routine. Pendant ce temps, j'ai installé une chaise près de la fenêtre de ma chambre, d'ici je pouvais voir les allées et venus des passants qui allaient, endimanchés, à leurs activités matinales. Vers onze heures, j'ai entendu le vieux Salamano, mon voisin de pallier, allé promener son chien en l'insultant, « Salaud! Charogne! ». Après ça, j'ai fumé quelques cigarettes. Je suis resté là durant plusieurs heures, soudain je me suis aperçu de l'heure tardive en voyant deux amoureux main dans la main, se diriger vers le restaurant de Céleste. Je suis rentré dans la salle, maman était toujours assise là où je l'avais laissé quelques heures auparavant, le regard perdu dans ses pensées. Puis comme à l'ordinaire elle s'est dirigée, seule