Ecriture d'invention
Dans le salon, une mère et une fille. Un canapé devant une télévision, une fenêtre vue sur le port de la ville. La porte d’entrée est à droite derrière le canapé. La porte du couloir menant au reste de l’appartement, sur la gauche. Fenêtre et portes fermées.
La fille : (agitée, debout, a côté de la mère assise sur le canapé) Maman ?
La mère : (excédée) Oh non ! Tu ne vas pas recommencer avec ces histoires !
La fille : (hésitante, apeurée, les yeux vers le sol) Non maman, cette fois ce n’est pas pareil …
La mère : (interrompant la fille d’un ton fort) « Ce n’est pas pareil » dit-elle ! Cette phrase ne m’est pas nouvelle.
La fille : (nerveuse, se passe la main dans les cheveux) Peut-être mais cette fois-ci ça l’est vraiment.
La mère : Alors dis, qu’est-ce qui diffère autant cette fois ?
La fille : Si tu me promets de n’en parler a personne …
La mère : (lui coupant la parole à nouveau, d’un ton moqueur) De n’en parler a personne ! (en rigolant) mais qu’elle idée te vient a la tête ? Penses-tu que tes petites histoires sont importantes aux yeux des gens ? Moi-même je me fiche de ce que tu veux me dire.
La fille : (frustrée, lève la voix, implorante) Je t’en prie maman, écoute moi et dis moi que tu ne le diras à personne. (regardant a nouveau le sol, une voix plus douce) Ce garçon …
La mère : (se levant prenant un ton énervé) Assez ! Ce garçon-ci, ce garçon-là ! J’ai autre chose à faire que d’écouter ces enfantillages. Que ce soit différent ou pas, je ne m’intéresserai jamais à tes petites histoires amoureuses.
La fille : Mais ce n’est pas …
La mère : (se moquant) Ce n’est pas quoi ? Le même endroit ? La même heure ? Le même jour ?
La fille : Tu es complètement à côté, laisse moi parler veux-tu ?
La mère : Non.
La fille : (ignorant la réponse de la mère) ce n’est pas ce dont tu crois que je vais te parler, promet moi de n’en parler à personne.
La mère : (hésitante) … (se ressaisissant) Je