Paris , un matin d’hiver , sous une brume francilienne et un froid polaire , la jeune Veronica , 17 ans , sortait de chez elle . Direction la station de métro et 25 minutes de trajet en direction de Saint-Germain où se trouve le Lycée André Malraux.
La jeune Veronica était comme toutes les adolescentes de son âge, ou presque, de taille moyenne, de longs cheveux noirs, une peau aussi blanche que les quelques flocons de neige qui tombaient sur Paris ce jour là, mais aussi et surtout des yeux verts hypnotiques qui lui ont valus le surnom de « sorcière » ou encore « d’ensorcelée » du fait également des nombreux habits noirs qu’elle portait, car oui, Veronica ne vivait pas une adolescence des plus paisibles.
Souvent insultée, maltraitée et même battue une fois, elle n’a cessé de vivre dans la peur et le rejet. Les filles l’ignoraient, les garçons la traitaient de repoussoir et ne trouvant compagnie auprès de quiconque, elle trouvait refuge sous le chêne de la grande cours du Lycée, à lire l’un de ses nombreux bouquins sur les serpents qu’elle admirait par-dessus tout. Elle pouvait se retrouver dans cet animal, hais et crains de tous mais à la force tellement impressionnante grâce à son poison mortel, persuadée que se cache au fin fond de son corps, de son esprit, une force semblable qui pouvait détruire n’importe qui sur son passage.
18 h, fin des cours, direction la station et un retour à la maison. Veronica vivait chez sa mère, de parents divorcés, elle partait tous les Samedis à Versailles, chez son père, un cinquantenaire sans emploi vivant des seules aides sociales qui lui étaient attribuées.
Alors qu’elle empruntait comme d’habitude la petite ruelle qui menait à son immeuble, Veronica fit la rencontre d’un petit serpent de champs, gisant sur le sol, probablement écrasé avec une grande violence. Veronica, impressionnée de rencontrer enfin l’animal de tous ses fantasmes, resta bloquée devant un telle spectacle. On pouvait même voir, une certaine