Voyage : Ecriture d’invention Voila plusieurs heures qui déjà s’étaient écoulées et le soleil qui commençait à tomber. Je pus apercevoir les derniers rayons du soleil qui m’abandonnèrent peu à peu dans une sombre solitude, qui s’annonçait longue et silencieuse. C’était au cours de mon voyage au Canada, pays dont l’immensité et la variété des régions naturelles nous fait nous sentir, nous, homme, perdu au milieu de cette immensité, comme un enfant qui découvre le monde. Ce fut donc au cours de cette nuit particulière que je sus la valeur réelle de ces mots très souvent employés mais dont le réel sens ne peut que se vivre et qui sont solitude et communion. C’était une simple randonnée qui serpentait entre l’infinité d’arbres qui composaient une des nombreuses forêts du nord du Canada. Ma profonde contemplation du paysage m’avait perdu dans quelques sentiers qui, à leur tour, me poussèrent et m’enfoncèrent au beau milieu de gigantesques troncs s’élevant jusqu’au ciel. La nuit tomba subitement et je fus incapable de rebrousser chemin. La fatigue me tiraillait les jambes et je ne savais de toute façon quel chemin me ramènerait à cette maisonnette de bois qui m’avait été louée. Les oiseaux achevèrent leurs dernières mélodies, puis la lune enveloppa de sa lumière les bois qui m’entouraient. Malgré le sublime spectacle de la nature, je commençais à élaborer la manière dont j’allais affronter l’événement, quoique sans expérience particulière dans le domaine de survie, moi qui étais pleinement victime des jouissances de la société actuelle. A vrai dire je ne disposais dans mon sac que de deux barres protéinées, une bouteille d’eau, un couteau, un briquet et quelques cordelettes; mon téléphone étant bien évidemment hors d’usage. Il me fallait un abri à tout prix. Je rassemblai les forces qui me restaient et je décidai de rejoindre cette lande de rochers qui bordait une petite rivière à quelques centaines de mètre de ma position. Quelques minutes me