Sujet d'invention

Imaginez que vous êtes metteur en scène de la pièce de Camus. Vous montez ce passage centré sur le personnage de Kaliayev et expliquez à l'acteur comment jouer sa tirade (intonations, gestes, mouvements, etc) de manière à en souligner la dimension pathétique. Vous justifierez vos choix en vous appuyant précisément sur le texte.

L'acteur qui joue Kaliayev est un grand et mince jeune homme, il a les cheveux mi-long et châtain clair. Je l'ai choisis pour cette douceur imprimée sur son visage et qui est selon moi caractéristique du personnage de Yanek. Il sera habillé d'un pantalon beige en coton, d'une chemise blanche ouverte et dépenaillée ainsi qu'une veste en velours, un peu abîmée, de couleur marron. Je m'avance vers l'acteur du nom de Jean, je vais lui expliquer comment jouer son monologue de l'acte II.
« Salut Jean, donc on va mettre un peu en place la mise en scène de ton monologue. Au début tu seras assis sur une chaise toute simple, un peu abîmée, tu auras la tête dans les mains et tes mains sur les oreilles comme si tu voulais étouffer tous les sons. Annenkov et Stepan seront à un mètre de toi et ils chuchoteront de manière à ce que l'on ne puisse pas entendre ce qu'ils disent, ils parleront en te regardant furtivement et toi bien entendu tu te sentiras coupable de ce qu'il vient de se passer. Comme dit dans le texte de Camus, au bout d'un moment tu vas lever vers eux un regard complètement accablé, blessé, tes épaules seront baissée, tu auras l'air exténué. Puis tu vas commencer ta tirade avec les yeux dans le vague comme si tu revivais la scène, un regard torturé. A la réplique ligne 7 « Ce regard grave qu'ils ont parfois... Je n'ai jamais pu soutenir ce regard » tu vas frémir, au souvenir du regard de ces enfants. Ensuite à partir de la ligne 10 « j'étais heureux » tu vas commencer à esquisser un sourire, une lueur dans les yeux qui va finir ligne 16 quand tu prononceras « Oui, oui... ». Et de nouveau, ton regard se