Edit de Caracalla
La Constitution antoninienne, appelée édit de Caracalla, accorde en 212 le droit de cité romaine à tous les habitants libres de l'Empire qui ne l'avaient pas encore. Les raisons de cette constitution impériale (décision de l'empereur qui a force de loi) sont mal connues : fiscales (élargir l'assiette de l'impôt), politiques (rallier les provinciaux à Caracalla, après l'assassinat de son frère, Geta, par l'empereur lui-même), philosophiques (stoïcisme de l'entourage impérial) ou administratives (simplification des procédures en unifiant les statuts individuels). La portée d'une telle mesure est en revanche considérable, même si certains effets sont discutés. Les implications politiques notamment sont faibles, la citoyenneté romaine sous l'Empire étant constituée d'une série de droits plus civils que proprement politiques. De même, on ignore le sens de certaines clauses restrictives du texte. Celui-ci n'en constitue pas moins une étape décisive dans « le passage de la cité conquérante, puis fédératrice à un État unificateur » (Jean-Michel Carrié).Le citoyen romain dispose aussi de droits civils :
jus conubii (ou conubium): droit de mariage légal avec une romaine jus commercii (ou commercium): droit d’acheter et de vendre sur le territoire romain jus legis actionis : droit d’intenter une action judiciaire devant un tribunal romain droit de porter la toge et les tria nomina (prénom, nom de famille et surnom), signes distinctifs du citoyen. droit de faire un testament jus commercium : capacité de conclure des actes juridiques
Des lois furent prises pour réprimer l’usurpation de la citoyenneté