Les aborigènes en Australie constituent une population d’environ 500 000 habitants sur les 22 millions que comptent le pays, ce qui malheureusement ne constitue qu’un faible pourcentage de la population, soit 2,3%. Ils peuplent plus généralement le territoire du Nord où il n’y que peu de grandes villes. Actuellement les Aborigènes australiens font partie de la population pauvre, ils n’ont que très peu de moyens, et une espérance de vie nettement en dessous de l’espérance des non-indigènes. Ceci malheureusement a une explication précise et c’est ainsi que nous pouvons les considérer comme des reclus de la société moderne mais néanmoins en voie de réhabilitation. En effet l’histoire explique à elle seule ce rejet. On en comptait près d’un million avant la colonisation britannique. Dès l’arrivée des colons, ceux-ci ont été décimés par les massacres et les épidémies et ont été enfermé dans des réserves sur les territoires les plus pauvres d’Australie. Il y a 40 ans, les non-aborigènes ont enfin décidé de les recenser, leur permettant de commencer à faire partie de la « population australienne » en tant que citoyen du territoire. Ce qui finalement a été reconnu par les dirigeants australiens en 1992, où le premier ministre de l’époque a dénoncé les mauvaises conditions de vie des aborigènes suite à leur abandon lors de la colonisation. On a de plus assisté à de nombreuses réformes visant à leur acclimatation au sein de la société. En effet des aides leur ont été attribué afin qu’ils puissent venir s’installer en ville et permettre à leurs enfants de suivre une scolarité aussi normale que celle d’un « blanc ». C’est en 2008, que le premier ministre Kevin Rudd a prononcé le premier discours d’excuse de cette traite abusive qui a pu avoir lieu et qui, malgré tout persiste dans les mentalités. Nous pouvons donc nous interroger sur la place des « reclus historiques » dans la société actuelle. Pouvons-nous vraiment réintégrer dans la société des personnes qui ont un passé