Edt-il absurde de désirer l'impossible?
Une proposition de correction gratuite, rédigée par Caroline Sarroul, prof de philo (Montélimar).
Les notions au programme :
Désir, volonté, raison, bonheur.
La problématique :
Est-il rationnel de désirer l'impossible (conforme aux exigences de la raison et à nos intérêts) ? Est-ce raisonnable au regard de la dualité de l'Homme : être de raison et être de désir ?
Les difficultés / pièges à éviter :
Bien définir le désir en le distinguant du besoin et de la volonté raisonnable.
Bien définir l'impossible qui peut être l'interdit, mais aussi le contradictoire, l'illimité (désirs ni naturels, ni nécessaires, d'Epicure), ou le simplement non encore réalisable de fait.
Les références pertinentes :
Platon - Le désir comme manque
Hegel - Sur la passion et ses vertus
Descartes - "Il vaut mieux changer ses désir que l'ordre du monde"
Epicure
Les stoïciens
Le plan possible :
I. Oui, (il est absurde de désirer l'impossible) au sens de mauvais calcul, d’illogique, d’irrationnel, le but apparent du désir étant le plaisir et de parvenir à la satisfaction.
A. L’impossible, c’est ce qui n’est pas accessible dans le réel ou ce qui est contradictoire en soi. Ex : immortalité pour des êtres mortels, don d’ubiquité pour des êtres finis. Dès lors désirer l’impossible c’est la garantie de ne pas obtenir l’objet du désir. Donc souffrance garantie auquel on ne peut aspirer en tant qu'être de désir, être sensible.
B. On ne peut s’investir dans un projet que l’on sait irréalisable : dépense stérile d’énergie et limite de l’imaginaire. On ne peut désirer l’impossible si on le sait vraiment impossible. Le propre du désir, c'est qu'il se représente son objet comme possible. Reconnaître que la chose est impossible, c'est donc ne pas pouvoir la désirer.
C. Ce serait donc un comportement irrationnel. Or si l’homme est un être de désir, il est aussi un être de raison. Donc, il faudrait s’en tenir au possible !
II.