Education purement livresque
Auteur avec « Les Essais » d'un monument de la littérature française, Montaigne est une figure fondamentale de la pensée de la Renaissance. Au cours du XXème siècle, de nombreux critiques ont érigé Montaigne au rang de père de la pédagogie car au cours de l’élaboration de son œuvre majeure, il a réfléchi sur l’éducation et sur l’apprentissage des enfants. Comme chez Rabelais, l’éducation est pour Montaigne le moyen de réaliser la nature humaine. Les deux prônent l’éducation contre l’instruction, l’acquisition d’un savoir utile et maîtrisé contre un savoir imposé et mal digéré. Dans les Essais, dans le chapitre de l’Education, Montaigne dénonce ce qu’il appelle l’éducation purement livresque, c’est-à-dire qui ne consiste pour l’élève qu’à savoir par cœur ses leçons sans jamais chercher à les comprendre, « Fâcheuse éducation qu’une éducation purement livresque ». Sur ses bases, il convient de définir se que l’on entend par « éducation ». Elle ne se limite pas à l'instruction relative seulement aux purs savoirs et savoir-faire, mais vise aussi à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités physiques et intellectuelles. Le terme très restrictif « purement » donne à cette affirmation un caractère d’exclusivité dont nous exposerons les dangers Nous aborderons dans un second temps la nécessité de s’enrichir via divers moyens autres que les livres. Enfin, nous ouvrirons notre réflexion à l’éducation via internet qui présente autant d’avantages que de dangers.
Une éducation exclusivement livresque, qui ne serait qu’un pur récit des livres et des manuels scolaires, n’aurait pour ainsi dire aucune vocation d’apprentissage ni de compréhension. Si un élève connaît sa leçon par cœur, cela ne veut pas dire pour autant qu’il la comprend. Il ne développera pas d’ouverture d’esprit par un tel apprentissage et sera conditionné par la façon de penser des auteurs. Dans ce