Effet de levier lbo
Dans une étude parue le 24 septembre 2003, le greffe du tribunal de commerce de Paris indique que 19,4 % des entreprises en activité ont à leur tête un chef d’entreprise de plus de 58 ans. Une récente étude de l’IFOP confirme cette tendance : pas moins de 24 % des dirigeants interrogés ont l’intention de transmettre leur société dans les 5 ans à venir. Ces chiffres illustrent l’ampleur d’un phénomène national, car ce sont quelque 450 000 entreprises qui devraient changer de mains dans les 10 ans, et c’est la raison pour laquelle de nombreux professionnels s’y intéressent de plus en plus1. La technique la plus employée pour la reprise d’une société est celle du LBO («Leveraged buy-out», ou «prise de contrôle avec effet de levier»). Plusieurs fonds d’investissement sont spécialisés dans le LBO tels APAX, 3I, SIPAREX, KKR, LBO France, etc.2 Selon l’AFIC3, les montants investis dans des opérations de LBO étaient de 500 millions d’euros en 1997 et de près de 2 milliards d’euros en 2001. En 2002, le seuil de 4,5 milliards d’euros a été atteint. Ces chiffres sont représentatifs de la montée en puissance du rythme des acquisitions de ces dernières
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1. Par exemple, sur son site, l’ordre des experts-comptables met à la disposition de ses membres de nombreux outils et documents d’information liés à la transmission d’entreprise, voir www.entrepriseevaluation.com. 2. Voir par exemple le n° 857 d’Option Finance, en page 40, qui dresse un état des lieux des participations détenues par les principaux fonds de LBO les plus actifs en France. Se reporter également au Guide des sociétés de capital investissement, JB Hugot et JP Mocci, Éditions du Management, 5e édition, 2004. 3. Association française des investisseurs en capital. En 2002, l’AFIC a publié le Livre blanc du LBO et en 2003, une brochure d’information à destination des chefs d’entreprises. www.afic.asso.fr
VIII
LE GUIDE PRATIQUE DU LBO
années… D’ailleurs, la concurrence entre