Effet stroop
L’attention est une concentration de notre activité mentale. Elle est d’abord une focalisation, une canalisation de notre vie mentale.
En 1890, W. James spécule sur le nombre d’idées auxquelles on peut, en même temps, porter son attention.
Les premières théories mettent en avant la capacité limitée de la quantité d’informations pouvant être traitée en un temps donné. Ces théories ont pris le nom de théories de l’entonnoir car elles amènent que un trop plein d’information ne peut être traité en même temps par notre attention. Cependant, ces théories ont été abandonnées car trop simplistes et ne pouvant rendre compte de la complexité des processus attentionnels.
Plus tard, le behaviourisme rejette toute étude sur l’attention car c’est un processus non observable et non quantifiable, donc qui paraît peu scientifique.
Puis, à partir des années 40, un regain d’intérêt considérable s’est manifesté pour l’étude de l’attention. La multiplicité des effets de l’attention est donc la première caractéristique des travaux contemporains. Pourtant, même si toutes les situations imaginées par les expérimentalistes fournissent des données pertinentes, l’attention ne peut être quantifiée : en effet, on mesurera un temps de réponse ou une capacité mnésique mais aucune performance ne peut être considérée comme une mesure directe de l’attention.
Selon Shapiro (1994), l’attention renvoie à une forme de concentration consistant à inclure des stimuli perceptifs et à exclure ceux qui pourraient interférer avec le processus de traitement. Ceci rejoint la théorie du filtrage initiée par Cherry en 1953.
Cette théorie du filtrage a été reprise par Broadbent en 1958 et apporte l’idée que la sélection est nécessaire pour nous éviter une surcharge d’informations. Pour Broadbent, un phénomène d’entonnoir se produit lors de la phase de perception pour sélectionner les informations. L’attention pouvait être représentée par un filtre précédant cette phase.
Treismann, en 1960, a