effroyable jardin
Ce romancier a voulu dédier l’un de ses plus grands succès : Effroyables jardins, à son grand-père, ancien combattant de Verdun, mineur de fond ; il le dédie aussi à son père, ancien résistant, professeur ; et enfin à un homme appelé Bernhard Wicki qui jouera un grand rôle dans la fin du récit.
Dans les premières lignes du roman, Michel QUINT rapporte les événements étranges qui auraient eu lieu lors du procès de Maurice Papon. En effet, lors de ce procès, « la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d’audience. Il semble que ce jour-là il ait attendu la sortie de l’accusé et l’ait simplement considéré à distance » ; un huissier se souvient de l’avoir entendu dire après que le verdict fut tombé :« sans vérité, comment peut-il y avoir de l’espoir ? ». La suite du roman est en fait l’histoire d’ « anciens résistants » français, faits prisonniers par les allemands (schleus comme dit l’auteur) et martyrisés pendant plusieurs jours avant d’être enfin libérés, l’histoire est racontée par Gaston, l’oncle du narrateur. Je n’en dis pas plus sinon que toute l’histoire démontre l’utilité du rire dans certaines situations et l’importance du métier de clown.
Le langage, dans ce livre, est assez surprenant au premier abord mais on s’adapte très rapidement. En effet, le langage y est non seulement très familier mais même par moment un peu grossier. Malheureusement on ne peut pas employer un vocabulaire moins cru lorsque l’on raconte une histoire dans le fond aussi terrible : « Gaston faisait pas semblant, ses mots étaient pas l’ombre des choses et des moments inhumains, mais il m’ouvrait sa vie et m’offrait humblement tout ce qu’il avait, d’effroyables jardins, dévastés,