Egalité hommes-femmes - conséquences sur le travail
I : Historique
1 – Un droit fortement contesté
Au XIIIème siècle, les femmes ont la possibilité d'exercer divers métiers (médecins, meunières..etc), cependant, une progressive exclusion des métiers prestigieux et rémunérateurs remet en cause cette relative liberté. Sous la Renaissance, les hommes prennent la direction du travail féminin et en 1675, il n'existe plus que trois métiers : lingères, bouquetières et limières-chanvrières)
2 – Les salaires sont misérables
Au XVème siècle, le salaire féminin représente la moitié du salaire masculin. 100 ans plus tard, une journalière gagne les 2/5 de ce que gagne un journalier. Il existe alors 2 salaires, le salaire masculin et le salaire féminin.
Au XVIIIème siècle, le travail à domicile est vivement encouragé, l'extérieur est assimilé à la prostitution.
3 – Fin XIXème, le travail des femmes est visible
En 1906, 44,8% des femmes sont actives. Mais ouvrières et employées sont des concurrentes pour leurs homologues masculins. Philanthropes et socialistes souhaitent alors interdire ou limiter le travail des femmes. Leur objectif est de dévaloriser le travail des femmes et favoriser le retour au foyer.
4 – Des lois sont mises en place
Des lois sont votées au nom du rôle social des femmes. En 1874, interdiction du travail féminin dans les mines et les carrières. En 1892, journée de 11 heures et repos hebdomadaire, interdiction du travail de nuit.
Au XXème siècle, on considère le travail des femmes comme un travail d'appoint. Les périodes de crise sont celles où l'offensive contre le travail des femmes est la plus forte. Par exemple, en 1919, les travailleuses, appelées à faire fonctionner le pays pendant la guerre sont renvoyées dans leurs foyers avec la consigne de repeupler le France. La crise de 1929 conduit à de nombreuses mesures autoritaires (licenciement des femmes de plus de 45 ans, attaque du travail des femmes mariées...)