Ehpad
A travers Matin Brun, l’auteur arbore l’ascension des mesures totalitaires, des réglementations plus dérisoires les unes que les autres. Tout cela va devenir de plus en plus arbitraire et finir par atteindre les individus, qui, par lâcheté, par peur, vont s’aménager avec cette loi. Ce livre met en évidence la dangerosité de certains discours extrémistes, racistes, totalitaires que l’on a pu voir se développer au cours du XXème siècle. Franck Pavloff ouvre donc la voie à une véritable réflexion.
En effet, il s’agit d’une parabole, une évocation du nazisme et de ses interdits. La première de couverture renforce ces idées. La croix est symbole du négatif, de ce que l’on barre. De plus elle rappelle la croix gammée. N’oublions pas de faire référence au titre, « brun » renvoi à des faits historiques telle que la « peste brune » mais aussi « chemise brune » (nazisme).
Concernant l’histoire, le lecteur réfléchis, imagine la suite. Franck Pavloff à bien transmis, à travers le narrateur et Charlie, l’évolution des réactions que pouvais connaître la population, traduisant ainsi leur naïveté et leur manque de rébellions. Malgré le manque de perspicacité et la crédulité des personnages, on se sent proche d’eux car le langage est familier et l’auteur utilise des phrases nominales, de l’argot (« clebs »).
Cette courte nouvelle sait dire à merveille les dangers et les affres d'un état totalitaire sans jamais le nommer explicitement. Elle souligne également la duplicité des habitants qui courbent la tête et acceptent sans esprit critique les injonctions venues d'en haut. Une somme de petites lâchetés bien ordinaires qui conduisent vers une radicalité à sens