Elisabeth ière
Elle est l'une des plus célèbres souveraines d'Angleterre. Également nommée « La reine vierge », « Gloriana » ou « Good Queen Bess » par ses partisans, Élisabeth Ire fut reine d'Angleterre, de France (seulement en titre) et d'Irlande du 17 novembre 1558 jusqu'à sa mort. Elle parlait l'anglais, le latin, le grec, le français et l'italien. Fille du roi Henri VIII d'Angleterre et d'Anne Boleyn, Élisabeth fut la cinquième1 et dernière représentante de la dynastie des Tudors.
À la mort d'Henri VIII, le 28 janvier 1547, elle n'était cependant que troisième dans l'ordre de succession à la Couronne. Seules les morts successives de son demi-frère cadet, Édouard VI le 6 juillet 1553, puis de sa demi-sœur aînée, Marie Ire le 17 novembre 1558, lui permettront d'accéder au trône.
Son long règne de 45 ans définit la période élisabéthaine, qui maintient l'Angleterre au rang des grandes puissances.
L'accession au trône
La période qui s'étend de la mort de son père le 28 janvier 1547 à son accession au trône le 17 novembre 1558 est marquée par une grande incertitude. Élisabeth connaît de nombreuses vicissitudes avant le triomphe final. Son statut particulier de fille illégitime du roi, mais d'héritière présomptive légitime de la couronne fait d'elle à la fois un recours pour ceux qui souhaitent le changement et une menace latente pour le pouvoir en place. D'autant plus que la concurrence dynastique de la maison Tudor va être surdéterminée par la crise religieuse de la Réforme anglaise et la stratégie politique fluctuante des puissances européennes. À chaque crise que rencontre le pouvoir, celui-ci soupçonne la fille d'Anne Boleyn de vouloir en profiter. Malgré elle, Élisabeth est entraînée dans les jeux diplomatiques complexes et vénéneux qui se trament à la cour d'Angleterre. Plusieurs fois accusée de conspiration, elle doit sa survie à son art de la dissimulation19, à sa capacité à nier