elle avait pris ce pli
Elle avait pris ce pli…
Victor Hugo
Les contemplations datent de 1856, sous-titrées « Mémoire d’une âme » : c’est un recueil très célèbre. Il y a deux parties « Autrefois » et « Aujourd’hui ».
I. Des remarques générales :
On a un texte de 26 vers, d’un seul tenant, un poème daté du « Jour des Morts » 1946, soit environ 3 ans après la mort de Léopoldine, la fille de Hugo. Il n’y a pas de titre, les vers sont des rimes suivies, on a des alexandrins.
Le texte est spontané, simple, le style est facile a comprendre. Le ton est léger jusqu’au vers 23 car Hugo évoque le passé, heureux quotidien familial. Puis au vers 23, le ton est plus grave, le lyrisme est ici élégiaque. La structure du texte est simple. Des vers 1 à 7, le poète évoque les visites de sa fille dans sa chambre ; des vers 8 à 13, on a le travail du poète ; des vers 14 à 17, on a une sorte de portrait psychologique de Léopoldine ; des vers 17 à 22, on a une évocation du bonheur familial, Hugo est heureux ; au vers 23, on a une évocation de la mort de Léopoldine ; puis la fin du poème est une évocation de la complicité et de l’empathie entre la fille et son père. Le vers 23 se détache des autres. Il est au présent, le reste est à l’imparfait d’habitude (précisé au vers 1). La visite de l’enfant prend la forme de rituel que tous les deux attendant. Le texte est structuré par une série d’oppositions entre la vie et la mort, entre la gaieté et la tristesse et entre l’ombre et la lumière.
II. Portrait de Léopoldine :
C’est surtout un portrait en action au début du poème lorsqu’Hugo nous évoque la visite matinale de sa fille.
Léopoldine apparaît comme une enfant douce, tendre, gentille, aimante, comme le montre l’expression « mon petit père » et l’allusion aux « quatre enfants groupés sur [ses] genoux ». Elle est présentée comme une enfant très vive, on a une multiplication de verbes d’action sur quelques vers qui nous donnent une impression de vie intense. Les
paroles