ÉLÉMENTS DE CORRECTION

Après avoir montré que les politiques de flexibilité du marché du travail peuvent permettre de favoriser les créations d'emplois, vous mettrez en évidence les limites de ces politiques.

Travail préparatoire

1) S'il existe un salaire minimum (en-dessous duquel les salaires ne peuvent descendre), il peut arriver que la productivité du travail soit inférieur à son coût. C'est vrai en particulier pour les travailleurs les moins qualifiés qui ont un faible capital humain, et dont la productivité est relativement faible. Si l'embauche d'un travailleur coûte davantage à l'entreprise (par son salaire) que ce que le travail de ce salarié lui rapporte (c'est-à-dire la productivité du travailleur), alors l'entreprise renonce à embaucher. C'est ce que met en évidence la théorie classique du marché du travail.

2) Lorsque les facteurs de production, capital et travail, sont substituables, l'entreprise choisit sa combinaison productive en fonction du coût relatif des différents facteurs. Lorsque le coût du travail est élevé, l'entreprise choisira de substituer du capital au travail et d'augmenter son intensité capitalistique, c'est-à-dire de mécaniser ou d'automatiser une partie de sa production. Cet investissement lui permet en effet de diminuer les coûts globaux de production, en diminuant la masse salariale.

3) On peut constater dans le fort développement des emplois atypiques (temps partiel + emplois à durée limitée), et en particulier des emplois précaires. En effet, la part de la population active occupant un CDD, un emploi intérimaire ou en apprentissage a été multipliée par 2,2 entre 1987 et 2007 : sur 100 actifs, 5 occupaient un emploi précaire en 1987, contre 11en 2007. Dans le même temps, la proportion de temps partiel dans la population active passait de 8 à 11,5 %, soit une augmentation de près de 43 % en 20 ans.
4) Selon l'INSEE, sur 100 actifs occupés en France, en 2007, 17,2 travaillaient à temps partiel.

5) Le coût