Emile zola/ Fortune des rougons
Nous verrons dans un premier temps comment l'avancée de « la bande » se déroule sous le signe d'un chant de colère avant de considérer la transfiguration épique de l'épisode.
I - Un chant de colère
A) Du silence au chant
« La bande » constituée de milliers d'hommes commence sa marche « dans la paix morte et glacée de l'horizon ». Le terme « paix » associé aux deux adjectifs qualificatifs « morte » et « glacée » évoque un paysage silencieux et sans vie. L'auteur va donc décrire cette marche en amplifiant le bruit des insurgés qui va donner vie à la nature. Ainsi « les chants » qui (enflent), lignes 4 et 5 vont se préciser pour devenir « un éclat assourdissant » : la Marseillaise.
B) Du chant au rugissement
Au fur et à mesure de l'avancée de la bande, le chant prend de l'ampleur jusqu'à devenir « un rugissement populaire ». La dimension animale déjà présente dans l'adjectif « monstrueuse » qualifiant le terme « trompettes » se précise ici. Le chant se mue en cris féroces tels ceux du lion en colère.
C) Un spectacle total
Le chant lexical de la musique et du bruit en général est omniprésent dans ce texte. En dehors des chants qui animent les hommes, la présence de trompettes ou de tambours dans des constructions comparatives (lignes 7 et 9) donnent une dimension