Emile zola, germinal, incipit
Émile Zola, écrivain naturaliste français du 19ème siècle écrit l’œuvre Germinal en 1885. Ce roman appartient au cycle romanesque intitulé Les Rougons-Macquart. C'est un roman sur la condition de vie et de travail effroyables des mineurs au 19ème. L'extrait proposé à l'étude est le début du chapitre 1, avec pour incipit l'arrivée d'un homme, Étienne Lantier. Pour répondre à la question comment cet incipit annonce-t-il un cadre funeste et dévalorisé ?, nous étudierons d'une part le description d'un univers, particulièrement hostile, et d'autre part l'apparition d'un personnage.
Le texte permet à l'auteur de mettre en place le cadre de l'histoire, un univers plutôt réaliste mais funeste.
Il s'agit d'abord pour l'auteur d'intégrer un cadre spatio-temporel. La scène se situe prés de « Marchiennes » l.2 dans la région du Nord-Pas de Calais, à Montsou qui est lieu fictif faisant partie de l'univers de l'écrivain. On sait qu'au 19ème, cette région connaît un essort industriel grâce au mines de charbon essentiellement. Ceci renforce l'idée de vraisemblance. La précision des éléments spatiaux « dix kilomètres de pavé »l.2 ; « vers deux heures »l.7 montre qu'une première partie du texte a un point de vue omniscient. Puis on peut supposer qu'il fait nuit « sous la nuit sans étoiles »l.1 et que cette atmosphère de noirceur pèse sur le personnage « obscurité et d'une épaisseur d'encre »l.1.
L'hyperbole « d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre » amorce l'introduction d'une atmosphère pesante et hostile. On peut remarquer un début de description à un différent point de vue, externe, traduit par une certaine objectivité avec la comparaison « des rafales larges comme sur une mer,... » l.4. Le paysage choisi par l'auteur n'a pas de charme et apparaît dévalorisé « obscurité », « champ de betteraves »l.2, « sol noir »l.3. L'arrivée du « souffle(s) du vent de mars »l.4 indique vraiment