1. «Le sujet philosophique est celui-ci: toute une société se ruant sur le cul. Une meute derrière une chienne qui n’est pas en chaleur et qui se moque des chiens qui la suivent. Le poème des désirs du mâle, le grand levier qui remue le monde. Il n’y a que le cul et la religion.» Emile Zola, Ebauche

L’homme n’a de cesse besoin d’assouvir ses désirs. Zola le sait et emprunte le chemin du Naturalisme pour nous le décrire. En se plongeant dans la réalité de l’époque du second empire, le roman de Nana, apparu en 1880, atteste de la décadence morale et politique dans lequel la société a sombré au terme du Second Empire en 1870. Une société pervertie par le vice, la luxure et les mœurs de la bonne société qui engendreront, à l’image de la pensée rousseauiste, la décadence morale de l’homme.
« une société se ruant sur le cul » ou les hommes deviennent des chiens face aux « tentations de la chair » . Ce « grand levier » soulevé par Zola se manifeste par la contradiction entre le foie religieux de Muffat et son incapacité à éviter le péché de chair.
Ce roman de Zola est comme a-t-il dit « Le poème des désirs du mâle » tout comme le poème de l’Allégorie dans les fleurs du mal où l’homme, régie par ses instincts primaires, est en proie de ses désirs.
L’analyse de cette ébauche se divisera donc en trois points.
Le premier s’articulera sur le pouvoir de séduction de Nana sur ses « chiens ». Le deuxième point s’arrêtera sur la métaphore du chien et de la chienne susciter par la citation.
Finalement, nous nous pencherons sur l’ambiguïté polémiquée entre « le cul et la religion » en analysant le personnage de Muffat.
Zola est catégorique ; la société se rue sur le cul. En d’autres termes un peu plus modernes, les hommes ne pensent qu’aux «culs ». Le premier chapitre du livre en est surement la preuve la plus éloquente.
Lors de la 1ere représentation de Vénus au Théâtre des Variétés, Zola décrit l’empressement de la foule qui attend impatiemment la venue de « la