En attendant godot
Après la première et la deuxième guerres mondiales, la société de la seconde moitié du XXème siècle aspire au changement dans une volonté de s'éloigner de la violence et des barbaries. Ces changements se traduisent dans le théâtre de l'absurde par un emprunt à la tradition mais l'accession à une forme de modernité.
Auteurs : Ionesco (Roumain), Beckett (Irlandais), Adamov (Russe).
En attendant Godot a été publié en 1952 par Samuel Beckett (prix Nobel de littérature 1969), narre l'attente de deux personnages étranges : Vladimir et Estragon. Le titre est énigmatique : gérondif, on dirait qu’il ne se passe rien « en attendant ».
La scène d'exposition de En attendant Godot s'inscrit dans la modernité et est déroutante pour le spectateur.
I. Le cadre spatio-temporel
1- Temps
La pièce commence le soir, peu commun (unité de temps => une pièce devait durer une journée, l’action commençait donc le matin).
Une seule allusion au passé (1900).
Peu d’indications qui permettent de situer la pièce, époque incertaine.
Répétition de ce qui est déjà connu (« revoilà », « revoir », « de même »).
2- Lieu
Des vagabonds sur une route.
Décor : un arbre, une pierre très sobre, => décor dépouillé, qui figure la misère.
Cadre neutre et indéfini.
=> Non-respect des règles classiques
II. La relation entre les deux personnages
Les deus personnages forment une sorte de « couple », allusion à un passé glorieux mais révolu : « on portait beau alors » « maintenant on ne nous laisserait même pas monter » => les personnages se connaissent depuis longtemps. A l'inverse, le présent est fait d'errances.
Des personnages malmenés par la vie, vagabonds. Dans le théâtre classique, ces personnages ne seraient pas des héros => Ce sont des antihéros, allant à l'encontre des pièces de théâtre plus classiques.
Les objets ont une importance symbolique : les chaussures (Estragon) => très terre à terre, le chapeau (Vladimir), côté plus cérébral.
La relation