En marge du livre du pape : médias, judaïsme et communication

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Observant les nombreuses réactions à la publication du livre du pape « Jésus de Nazareth », trois remarques.

Les médias français ne semblent avoir manifesté qu’un intérêt modéré pour ce phénomène d’édition (quantitatif : 1.2 millions d’exemplaires en sept langues) et qualitatif (le pape théologien ne s’y exprime pas ex cathedra en tant que pape, mais en tant que théologien en « disputatio » avec ses confrères). Certes, comparaison n’est pas raison, mais les dizaines de pages de la presse italienne (près de 300 articles pour la seule journée d’hier) manifestent une toute autre posture…

Une grande partie des réactions ont porté sur le regard théologique porté par le pape sur l’ancienne question de la responsabilité du peuple juif dans la condamnation de Jésus. L’Etat d’Israël, à divers niveaux, s’est félicité de cette « évolution ». A vrai dire, il n’y a rien de nouveau. Depuis un demi-siècle, l’Église catholique a exonéré le peuple juif de toute responsabilité dans la mort du Christ.

Lors de la présentation officielle aux médias internationaux à la salle de Presse du Saint-Siège, présentation curieusement a posteriori, puisque le livre était déjà en vente dans toutes les librairies romaines, l’intellectuel germaniste italien Claudio Magris a insisté sur un point essentiel : « Ce livre ne traite pas seulement de Jésus, de sa Passion, de sa Résurrection, de son historicité. Il va bien au-delà, abordant le cœur de nos existences: l’amour, la vie, la mort, le mal. Et il le fait dans un esprit de dialogue, de sympathie. » Il a poursuivi : « Ce livre devrait, en soi, faire avancer le dialogue avec les non-croyants. Mais il ne pourra le faire, compte tenu des conditions actuelles du dialogue culturel. Et des difficultés de l’Eglise à faire connaître ses positions de façon accessible à tous. » C. Magris note, de la part de l’Eglise, ce qu’il appelle « une forte carence dans l’autoprésentation ». Paroles prononcées devant le cardinal Ouellet, préfet de la

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