« Les piliers du droit revisités par le droit économique »

Dissertation : « En quoi le droit économique apporte-t-il une contribution à la mise en lumière de transformations actuelles du système juridique ? »

Notre système juridique puise ses origines dans le droit romain et constitue un système complet de règles, habituellement codifiées, qui sont appliquées et interprétés par des juges. Ce système provient du mouvement de synthèse du droit romain et des droits coutumiers locaux dont les étapes importantes sont la rédaction à la fin du XVIIe siècle des Lois civiles dans leur ordre naturel par Jean Domat, puis, à partir du début du XIXe siècle, la codification de certains corps de droits civils nationaux comme le Code Napoléon. Le droit romano-civiliste est le plus fréquemment appliqué dans les systèmes juridiques du monde.
Le droit économique est, quand à lui, apparu vers les années 1980 comme une émanation du droit des affaires. C'est une nouvelle approche du droit liée à la prise en charge par l'état de l'économie. Ce droit cherche à réglementer les institutions en charge de l'organisation économique globale, il va s’intéresser au marché. Dans un certain sens, le droit économique dérange car il provoque une remise en cause des habitudes juridiques et cette remise en cause, elle, est d'autant plus difficile à entendre lorsqu'elle va s'attaquer aux grands piliers du droit que sont le contrat, la propriété, la responsabilité, la fonction législative. Le droit économique est un droit de rupture et si c'est un droit de rupture, il va faire appel à des méthodes nouvelles, totalement renouvelées.
L’analyse économique du droit positif va permettre de mettre en avant les évolutions de ce dernier en matière d’organisation, de règles, des décisions rendues. Ainsi, les piliers du droit classique ont évolué sous l’influence des enjeux économique de la pression du marché. Dans les années 80, un grand débat a agité la doctrine internationaliste au sujet de la soft